lundi 10 novembre 2008

L'indispensable pour survivre en Alsace

Ce qu’il faut ABSOLUMENT savoir si vous voulez visiter l’Alsace (« Elsass » en alsacien - prononcer « el-sosss » :

L’Alsacien est généralement doué pour les langues. Il est au moins trilingue. Il parle l’alsacien, sa langue maternelle, le français, qu’il apprend à l’école maternelle, et l’allemand, qu’il apprend soit au collège ou à la télé, car ses parents ne regardent qu’ARD, ZDF et SWF3. Lorsqu’il parle français il est pourvu d’un très fort accent (dont il a souvent très honte). A Mulhouse, il a aussi la possibilité d’apprendre le turc.

L’Alsacien est plein de qualité. Il est travailleur comme un Allemand, économe comme un Suisse et fêtard comme un français. Il est bien moins susceptible qu’un corse (sauf quand on le traite d’allemand) et bien moins buté qu’un breton, à quelques exceptions prêt.

Le folklore est germanique. L’habit traditionnel de l’alsacienne (coiffe) est typique et bien connue. La musique traditionnelle s’appelle la « houm-pa-pa musssik » (au secours !!!). On ne peut l’apprécier qu’après la 17ème tournée d’amer-biere.

Les principales villes sont ; Strasbourg au nord (prononcer « chtrooosss-bourk »), capitale de l’Europe (mais certainement pas de l’Alsace !!!), Colmar au centre (prononcer « col-meur ») et Mulhouse au sud, (prononcer « Mul-Huuu-sa » en alsacien).

Après avoir été gauloise, germaine, romaine, re-germaine, allemande, autrichienne (pour le Haut-Rhin), suisse (pour Mulhouse), française, prussienne, re-française et re-allemande, l’Alsace est aujourd’hui française. La langue officielle est le français. Le français est surtoutd’usage dans les villes. A la campagne il est d’usage de parler l’alsacien.

La législation y est particulière (Concordat). L’alsacien (qui est très pieux) bénéficie de 2 jours fériés supplémentaires (le Vendredi Saint et la Saint-Étienne), les curés sont payés par l’état et les soins sont remboursés à 90% par la sécu.

Dans certains petits villages, il arrive que le curé dise encore la messe traditionnelle : en français, allemand, et latin (faut savoir être patient… on en apprécie que mieux l’amer-bière qui s’en suit !).

Les courses pour le week-end se font AVANT samedi après-midi à 16h00, car le dimanche, hormis les pâtisseries (qui ne vendent pas de pain), les fleuristes et les églises, tout est fermé, TOUT !!! Et retenez bien qu’en prime, la plupart des petits commerces sont aussi fermés le lundi !

Les patronymes sont pour la plupart allemands pour les noms de famille (Meyer, Weber, Schmitt, etc) et français pour le prénom.

En Alsace les saucisses de Strasbourg s’appellent des viennoises.
C’est le seul endroit où vous pourrez acheter du Melflor (vinaigre alsacien exclusif, à base de miel).C’est le seul endroit où l’on consomme allègrement du raifort (wasabi alsacien de couleur blanchâtre), idéal pour la viande de pot au feu (attention ça déchire !).Le bretzel (prononcer « brad-chtol »)

La prononciation de l’alsacien est très particulière. Par exemple les noms des villes et villages : Illzach se dit « él-dsi », Pfastatt se dit « pfocht », Ensisheim se dit « an-sa », Dornach se dit « dourni », Wittenheim se dit « véteuna », etc

Ressources et produits locaux :
Le vin (les vins), dont les meilleurs sont produits dans le 68 et qui sont surtout consommés dans les Winstub (prononcer « vine-chtoub ») du 67, et la bière, dont les meilleures sont produites dans le 67 et qui sont surtout consommées dans les Wirdschaft (prononcer « vérd-choft ») du 68 (toujours la logique alsacienne).

La sauchkraut (ou choucroute, prononcer « suuur-grut ») que l’on déguste le dimanche en famille dans toute l’Alsace. La meilleure est la choucroute nouvelle (à partir de septembre).Le beck offe (ou four du boulanger, prononcer « bèk-ooofa » que l’on déguste le dimanche dans les familles bas-rhinoises, les dimanches où il n’y a pas de choucroute.

Les flame kuchen (ou tartes flambées, prononcer « floma-kuara »), à déguster entre amis, exclusivement dans une winstub de Strasbourg ou au nord de Strasbourg et exclusivement avec les doigts (si le restaurateur tente de vous fournir des couverts, c’est un usurpateur !...ou alors vous vous êtes trompés et vous êtes dans une pizzeria !!!).

La charcuterie, dont le metwurst (ou saucisse à tartiner, prononcer « mèt-vourcht »), le leberwurst (ou saucisse de foie, prononcer « laveur-vourcht »), le landjaeger (ou gendarme, prononcer « lond-yageur »), etc

Les kebab (exclusivement à Mulhouse, vraiment excellents)

Le munster (exclusivement à Munster). Attention aux odeurs, en comparaison les fromages corses sentent la rose (voir les précautions de manipulation plus bas).

Les Peugeot 104-205-206-207

La carpe frites (exclusivement dans le Sundgau), le fish & chips alsacien, beignets de carpe, servis avec des frittes, de la salade verte (au Melflor), et un stock de mayonnaise. Nécessite un dégraissage au schnaps (quetsches ou framboises de préférence).

Les leber knepfle (quenelles de foie - prononcer « laveur-knèpfla »)

Le sauch leberle (foie sauté sauce madère, prononcer « suuur-laveurla »)

Les fleisch schnecke (littéralement escargot de viande, prononcer « flaïch-chnaka ») que l’on prépare avec les restes de viande et de bouillon de pot au feu.

Le vol-au-vent mit selbst gemachten nudeln (vol au vent avec nouilles maison, prononcer « volovan-mét-salbcht-gmorta-nuuutla »)

Les tartes : la zwibele weie (tarte à l’oignon, prononcer « tsévala-vaaaïa »), la « rubarb weie » (tarte à la rubarbe, prononcer « rubarp-vaaaïa »), la zweschke weie (tarte aux quetsches, prononcer « dzwatchka-vaaaïa »)

Le Melflor

Les mauricettes (sur Mulhouse-Dornach) un sandwich alsacien exclusif.

Le kugelhopf (prononcer « kuuu-geul-houpf ») brioche alsacienne à la forme typique. Spécialité des maîtresses de maison alsacienne, qui remplace avantageusement le pain le dimanche matin.

L’amer (prononcer « aaa-mèr », pour préparer l’amer-bière)

Les eaux minérales, excellentes et très utiles pour aider l’organisme à éliminer les excès (Nessel, Carola, Lisbeth, Soultzmatt, Watwiller)

Les schnaps, alcools blancs à base de fruits (prononcer « chnobs »). Il en existe tout une palette. A utiliser quand l’eau minérale n’y suffit plus. Peuvent accessoirement servir d’allume barbecue.
Le vacherin glacé, désert à la légèreté typiquement alsacienne, qu’on vous proposera dans tout bon restaurant.

Mots et expressions de base à savoir

Les chiffres (pour commander les amer-bières ou pour compter les points au tarot) : 1 « aï » - 2 « dswaï » - 3 « drèï » - 4 « fi-ar » - 5 « fén » - 6 « sèx » (?!) ? 7 « sé-veun-a » - 8 « ort » - 9 « niiin » - 10 « sééén » - 11 « èèèlf » - 12 « tsweulf » - 13 « driii-tsé » - 14 « fi-ar-tsé » etc

Bonjour : « pou-chourrr » ou « so-lu » (sauf à Mulhouse où l’on dit « sa-lam-a-leï-coum »)
Au revoir : « o-tié » ou « so-lu »
Merci : « mèr-si » merci beaucoup : « mèr-si-fiiil-moools » (ne jamais dire « danke zehr »)
Bien ou bon : « priii-ma »
Beau : « chééén »
Oui : « ya » ou « yooo »
Non : « naaaï » ou « è-è » ou « yooo-naaaï »
S’il vous plait : « hérch-duuu »
Pardon excusez moi : « hop-laaa »
Ca suffit : « yets-langts » ou « holtch-bol » ou « holtch-yet-sa »
Français : « fran-séééch », un Français « a-fran-sooos », les Français « dval-cha », la France : « fron-grir »
Allemand : « ditch », un Allemand « a-chvop », les Allemands « d-chvooova », l’Allemagne : « ditch-lond » ou « chvo-va-lond »
Suisse : « chvits », un Suisse « a-chvi-tseur » ou « a-booos-leur », les Suisses « d-chvi-tseur », la Suisse « d-chvits »
Argent : « galt », pognon : « gluuu-veus », monnaie : « mé-ns »Cher : « diiir », trop cher : « d-stiiir »
Donne : « géb »,
prend : « ném »
Je : « ér », moi : « mér », mien : « min-s »
Tu : « duuu », toi : « duuu », tien : « din-s »
Il : « aaar », sien : « sin-s »
Homme : « mon », femme : « froï » ou « viiib », enfant « kén-t »
Aller : « gééé »
Faire : « mor »
Venir : « kou-ma »
Plein : « fol »
Essence : « bèn-siiin », gasoil : « ka-soual »
Munster : « mén-chteur », fromage « kaaas », cumin « mo-ta-ké-ma »
Maison : « hus », village : « dorf », ville : « chtot »
Dedans : « i-na », dehors : « u-sa »
Eau : « vo-seur », vin : « viii », bière : « bi-ar », lait : « mé-leur »
Pain : « brooot » beurre : « bou-teur », confiture : « koum-fi-tuuur »
Police : « chon-tor-meu-riii », pompier : « boum-bié »Hopital : « kron-ka-hus », médecin : « dok-teur »
Avec tout ça vous êtes parés et autonome
Merci à Aurélie

1 commentaire:

Martine a dit…

Ben voilà, bonne lecture à tous, pas facile facile quand même.
Je survivrai .... avec une excellente choucroute !!!